Virginie,
Ma petite sœur,
Ma tristesse est telle que les mots sont difficiles pour exprimer ce que j’ai sur le cœur.
Ton sourire permanent plein de bienveillance, ton courage, ton enthousiasme, ta gentillesse extrême, ton écoute, ta joie de vivre étaient tellement présents en toi et resteront toujours en nous. Tes petites attentions pour chacun d’entre nous sont inoubliables.
Tellement entière dans ta bonté, tu donnais sans compter. Notre petite sœur Thérésa comme t’appelait Maman.
Très attachée à la famille, elle était tout pour toi. Toujours présente pour papa et maman, toujours là à les encourager pour avancer malgré des évènements difficiles
Toujours une pensée et une attention pour moi, tes 2 nièces Adèle et Lucie que tu chérissais.
Tu établissais le lien dans notre famille pourtant éloignée géographiquement.
Et la famille s’est agrandie avec ton bienaimé Eric et ses 3 enfants Charlotte, Guillaume et Juliette avec qui tu as su créer des liens très forts.
Des liens, tu en avais aussi avec le Pays Basque que tu chérissais tant. Ta sacrée « Basquitude »!!!
Mais Tu aimais aussi découvrir d’autres horizons au travers des voyages et de la randonnée. On t’aimait t’écouter nous raconter tes rencontres, tes découvertes, tes récits de voyage en Ethiopie, en Inde, en Turquie et dernièrement en Colombie.
Combien de fois tu as gravi la Rhune, seule, en famille, avec des amis en toute saison. Sur le chemin de St Jacques de Compostelle, tu as su embarquer avec toi des amis qui te sont chers. Tu as aussi rencontré de belles personnes avec qui tu as partagé un bout de ton chemin.
Il y a également la musique. Ah la MUSIQUE !!! Plongée dedans depuis l’âge de 5 ans, elle t’accompagnait tous les jours et avait une place si importante. Assidue à l’apprentissage du violon au conservatoire de St Jean de Luz jusqu’à 12 ans, tu as voulu ensuite découvrir d’autres instruments avec le hautbois, le saxophone ténor, le piano et dernièrement la batterie. Malgré ta maladie, tu as su toujours t’adapter pour continuer à jouer.
Toujours impliquée, tu avais intégré l’harmonie de St Jean de Luz, puis celle de Talence. Tu avais formé un Quartet de saxophones à Bordeaux.
Grâce à la musique, tu as aussi rencontré de belles personnes que tu appréciais et qui t’appréciais avec qui tu as partagé de bons moments musicaux accompagnés de franches rigolades.
Et pour les non initiés comme moi, tu nous faisais découvrir des musiques très éclectiques, du classique à la variété en passant par le jazz, au détour d’une rue pour la fête de la musique ou dans une église pour un concert.
Tu étais également très attachée et impliquée dans ton métier d’enseignante de Physique chimie. De ton 1er collège Malraux à Asnières à ton dernier collège Jacques Ellul à Bordeaux en passant par des séjours humanitaire au Maroc, au Bénin et au Niger, tu étais très enthousiaste, passionnée, soucieuse d’apporter un enseignement scientifique de qualité à tes élèves généralement issus de milieux défavorisés. Et pourtant la Physique-chimie n’est pas une matière facile !!
Lorsque que je me promenais dans Bordeaux avec toi, à plusieurs reprises, des élèves et anciens élèves n’hésitaient pas à t’interpeller pour te saluer et échanger quelques mots.
Virginie, tes élèves disent que tu étais « une prof très douce, énormément agréable à écouter ; tu leur as beaucoup appris et tu étais toujours présente pour les aider dans leurs révisions ».
Tu peux être certaine que ton héritage vivra à travers les nombreux élèves que tu as formés et inspirés et à travers les nombreuses valeurs que tu incarnais.
Tes engagements étaient nombreux pour les quels tu ne ménageais pas tes efforts. Sensible, capable d’une grande empathie, toujours prête à défendre les plus faibles, à t’élever contre les injustices. A combattre la cause écologique au côté d’Eric.
Ta force, ton courage, ce combat tu le menais aussi contre la malade depuis ton adolescence. Tu ne te plaignais jamais. Avec les hauts et les bas, sans jamais lâcher, tu regardais la vie en face. Toujours à vivre le présent et à se projeter dans l’avenir, bien aidée par ton cher Eric.
Et oui, elle est injuste la vie, injuste de t’avoir laissé partir si tôt.
Je te laisse prendre à présent ton envol pour ce long voyage.
Et je suis certaine que tu continueras d’irradier de ta si belle énergie tous ceux qui te sont chers.
Je suis si fière d’être ta sœur. Je t’embrasse tendrement ma petite Virginie !